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A bon entendeur : MP3

Contact :

Marc Pinta-Tourret
rue Lino Ventura
"La Vigne, le Mas Cavaillé"
24200 Sarlat-la-canéda

Tel :
05 53 59 33 33
06 87 82 34 23

Synopsis de presse du premier album : cliquer ici

AENTHÉOS : le rock poétique fait son chemin

Aenthéos a sorti son deuxième album au printemps. Réputés " invendables " les deux CD de ce groupe poético-rock engagé et inclassable ont pourtant trouvé leur public. Y compris au-delà des frontières.

Ceux qui, il y a deux ans, avaient levé le nez de leur soupe et remarqué Aenthéos, sont aujourd'hui des fidèles reconnaissants qui s'épanchent sur le site Internet du groupe. " Aenthéos m'aide à vivre ", affirme l'une ; " Une œuvre unique et profonde qui apporte tout ce qu'on doit attendre des artistes : une vision de l'avenir élevée sur la base d'une critique juste et forte de notre présent ", dit un autre, auditeur anglophone celui-là…
Parfois jugé hermétique et redondant, ce groupe " poético-rock " de la région chartraine a fini par trouver son public. La presse spécialisée n'est pas en reste qui voit là l'une des créations musicales françaises les plus originales de ces dernières années. Même les chroniqueurs de l'underground ou du hard-métal se disent " sur le cul ". Seule l'édition musicale peine à faire une place à cette musique complètement libre et improductive (sept minutes de battements d'horloge et d'oiseaux pépiant à la fin du dernier CD !)
Aenthéos a fait son chemin et ce n'est pas ici une simple locution : " Sur tes traces… ", est, en effet, le titre du deuxième album sorti en juin. Il a succédé à " Entre tes mains… " apparu il y a deux ans.
Formellement moins " essayiste ", moins " copié-collé " dira-t-on, ce second enregistrement, totalement autoproduit par le groupe - qu'on se le dise - reste pourtant coulé du même moule. Mains, traces, …, l'empreinte est scellée dans la même persévérance créative et la même solitude littéraire. " Nous sommes des déracinés de la musique, résume Marc Pinta-Tourret, l'auteur, compositeur et interprète. Aenthéos poursuit son chemin tout en marchant sur ses propres traces ".
La jaquette du second CD, très proche de celle de " Entre tes mains… ", mais plus sombre, illustre cette exigence de continuité, cette crainte quasi obsessionnelle du fourvoiement. " J'en ai un peu marre qu'on nous dise rock progressif ", dit Marc Pinta-Tourret, fatigué des références qu'on lui renvoie sans cesse : rock des années 70 pour le son, chanson française pour la parole (désolé d'en remettre une couche mais la voix empesée de Marc nous envoie illico la silhouette de Ferré).
" Il faut d'abord nous écouter ", demande simplement Marc Pinta-Tourret qui, en bon érudit de l'âme gréco-tragique, accomplit, il est vrai un très beau travail d'auteur. Dans ce second opus, lui et ses musiciens recherchent l'accouplement poétique et originel des mots et de la musique, une chose qu'ils considèrent oubliée aujourd'hui : " le propre de notre musique est sa recherche : rompre avec la séparation entretenue des paroles et de la musique. Au risque de passer pour des charlatans du verbe, tentons la formule : Aenthéos cherche le rock philosophal ".
Et c'est, au fond, ce qui parle si bien à tout le monde. " Sur tes traces… " exprime ce chuchotement un peu brisé et souffrant de nos inlassables passions : parents, amis, amours. Ici se raconte l'histoire d'un homme aux prises avec la formation de son être. " Entre tes mains… " mettait en avant l'idée libertaire de la reconquête de soi, en se faisant " l'artiste de sa propre vie ". " Sur tes traces… " incline vers un certain désespoir. L'album a la luminosité sombre d'une aurore boréale, on y parle de " nostalgie des eaux charnelles ". On s'enfonce. S'annonce ici le troisième album du cycle aenthéosien dont on n'ose imaginer la superbe amertume…
Le son, lui, s'accorde avec ce vieux fonds d'apocalypse de l'âme. Depuis le précédent album, la voix de Nathalie, compagne de l'auteur, s'est considérablement affirmée et porte au loin les feulements androgynes, parfois quasi grégoriens de Marc. La guitare reste métallique tout en se faisant plus rangée. Ce rock vocal a du cœur et du " chœur ", jusqu'à se perdre dans un interminable blizzard sonore dont on ne sait plus s'il est lyrique ou heavy. Le mieux, c'est d'écouter. Au casque audio si possible. Sauf si vous avez sous la main une abbaye en ruine déserte et embrumée, là, c'est le top…

Benoît BROUST ( le 05 Oct. 2001, La République du Centre )

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Hard Rock Magazine N°71 septembre 2001

AENTHEOS
Sur Tes Traces...
Genre: progressif épidermique
Livret: 4/5
Production: 4/5

D'abord, il y a cette voix, une voix comme le rock d'ici en est avare. Des artistes qui n'ont pas droit de cité dans un mag de métal, mais que personne ne peut renier sous peine de ridicule obscurantisme, Léo Ferré, Serge Reggiani, Françis Lalanne... L'organe de Marc Pinta-Tourret tient en haleine sous sa diatribe de conteur possédé par un legs "léonin" flagrant qui laisse interdit. Et puis, cette musique, incandescente et "shamanisée"... Jazz en bouillie violé par un sax turgescent, guitares vicieuses et vocalises féminines à la Ribeiro qui incitent à la curée. Aentheos est la plus étonnante entité progressive apparue sur la scène française depuis trois ans. Le chaînon manquant entre Ferré (on y revient !) et Gong qui aurait perdu Allen. Un camembert électrique tourmenté, iconoclaste dans son désir d'exprimer les désarrois de l'âme. Un deuxième album fulgurant, inquiétant, une expérience fascinante dont on ne sort pas indemne.

Bruno Versmisse

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Underground Investigation
Sur tes traces...
( Auto-production 2001 )

"Il y a bientôt deux ans, nous avions reçu le premier album de ce groupe et avions été grandement surpris, dans le bon sens, par la qualité autant des textes que des musiques. Deux ans et quelques tribulations plus tard, Aenthéos sort sont deuxième album.
A l'écoute de ce disque, je pense réellement qu'il faut écouter d'abord le premier album "Entre tes mains...", pour aborder de la bonne manière ce nouvel album. Sur le premier album autant que je puisse m'en souvenir, (Car Grand Sachem Sylvain a dû le reprendre pour le passer à la radio ou autre chose...), on reconnaissait pas mal d'influences, d'Ange ou de groupe anglo-saxons rock-psychédéliques des années 70, même si le groupe ne se sent pas héritier de ces dinosaures ( pour en savoir plus, voir les réponses de Marc Pinta-Tourret dans l'interview donnée en son temps dans notre n° 31, dans lequel d'ailleurs des clefs, maintenant compréhensibles, avec le visuel du deuxième album, avaient été cachées...).
Le cocktail surprenant du premier album "Entre tes mains..." s'est mué et a mûri en une musique plus "calme", plus mature, voire plus reposée. Les ambiances et les arrangements partagent la première place avec des textes dentelés et ciselés par un artisan des mots. On retrouve toutefois des éléments du visuel du premier album dans le second, ( notamment le fameux motif de "La Main" & les tons sable employés ). A noter, de très beaux passages de chœurs qui font fermer les yeux et se retrouver dans une cathédrale... C'est vraiment très bien fait !
L'impression générale est le recueillement, la réflexion & la poésie.
Au niveau musical, la rupture se fait sans ambages, mais sans choc violent non plus. On sent que c'est le même groupe, mais les compos sont plus affirmées, comme si, douées d'une vie propre, elles étaient devenues plus sûres d'elles-mêmes.
Le côté rock a été mis plus à l'écart et a laissé la place à une inspiration plus personnelle, sentie ou pressentie déjà sur le premier album, et qui est totalement originale.
L'ensemble donne un style proche de gens comme Ferré, peut-être plus hermétique pour certains en raison de la teneur des textes, mais de toute façon d'une portée philosophique certaine.
Bref, comme vous pouvez le constater, je suis encore sur le cul !
Même si Aenthéos n'est absolument pas du Métal, ces gens m'ont soufflé... et franchement, je ne m'attendais pas à cela.
L'ensemble de ce disque est émotionnellement très chargé, et il faut beaucoup d'écoutes pour vraiment en apprécier toutes les ambiances.
Bref, voilà un album fort, fait avec les tripes qui, si vous êtes ouverts à toutes les musiques, saura vous capter et vous interpeller... quelque part..."

Philty, mai 2001.

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Traverses
AENTHEOS - "Sur tes traces...", (auto-production).

Avec son premier album, Entre tes mains, AENTHEOS avait laissé son empreinte; avec ce nouvel opus, il nous convie à suivre ses traces, façon d'insuffler le mouvement dans la fixation de l'éphémère...
AENTHEOS, c'est l'entité musicale d'un auteur, Marc PINTA-TOURRET, qui ne peut se contenter de coucher ses flashs textuels sans les parer d'aurores sonores, de manière à en faire refléter les zébrures révélatoires. Également guitariste, Marc PINTA-TOURRET est de ceux qui osent encore combiner l'appel littéraire avec l'exigence musicale.
A cet égard, on pourrait dire de Marc PINTA-TOURRET et d'AENTHEOS que leur musique renvoie à celle d'artistes hors-normes des années 70, de Gérard MANSET à Peter HAMMILL en passant par Léo FERRÉ, à cette attitude libertaire de certains groupes de rock qui ne se gênent pas de pousser les murs des compartimentations culturelles. Cette attitude, c'est celle qui admet l'intégration d'un langage free de saxophone dans un cadre "rock", c'est celle qui fait jouer une guitare comme un miroir de la stance littéraire, c'est celle qui fait rebondir les vers sur des rythmiques pas si métronomiques, c'est celle qui métamorphose les climats synthétiques en amplificateurs pulsionnels, c'est celle qui fait tourner les boucles échantillonnées au rythme des spirales existentielles...
Les traces d'AENTHEOS, bien qu'elles disent les épisodes qui forgent l'être, l'aléatoire inéluctable de son devenir en butte aux marques du chemin déjà passé, affirment de plus en plus leur poids et améliorent la netteté de leurs contours, quand bien même la poésie de Marc pointille son passage à l'aide de méticuleux flous qui permettent à chacun d'y faire réfléchir la couleur qui inspire son âme au moment de l'écoute.
Plus prosaïquement, il faut souligner sur ce disque les efforts de la mise en place et en espace de la musique d'AENTHEOS, avec des moyens que l'on devine cependant toujours restreints... Car si la masse des mots impose ici la marche à suivre, il serait un peu limitatif de parler de "chansons", au sens étriqué du terme. Marc PINTA-TOURRET, rappelons-le, ne chante pas, il dit, quitte à capter dans son vol quelque effluve mélodique. Sa parole use de plusieurs registres: susurrée, murmurée, déclamée, tout en faisant preuve d'une maîtrise fébrilisée qui tranche avec les gouffres d'angoisses et d'espoirs qui transpirent des textes. Cette parole, parfois complice du silence, il faut la chercher de l'oreille, quand elle se cache derrières ses doubles, sous d'autres timbres.
La voix choriste de Nathalie PINTA-TOURRET a du reste trouvé de meilleures marques qu'auparavant. Sa "constitution" théâtrale évite l'outrance gratuite et donne du rebond aux impulsions dramatiques des versets de Marc. Et quand la parole se tait, ce sont la guitare électrique, la basse, la batterie, les claviers ou un occasionnel saxophone qui animent sa voix.
AENTHEOS ne signe pas ses traces deux fois de la même façon et ses compositions prennent volontiers les sentiers les moins débroussaillés. Il y a cependant ce fil conducteur,
ces "intermèdes" qui reviennent comme une croix que l'on grave sur un arbre en espérant ne pas la retrouver.
De "l'enfant bleu" au "guerrier", du "sorcier de la nuit" au simple "étranger", Marc PINTA-TOURRET se raconte dans le temps de ses métamorphoses. Il marche sur ses traces, et on le suit, car on y retrouve les nôtres, vécues ou rêvées...


Stéphane FOUGÈRE Septembre 2001

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BigBang

Il aura fallu pas moins de quatre mains et deux têtes pour vous parler de "Sur tes traces...", deuxième album du groupe chartrain. Avec "Entre tes mains...", paru il y a deux ans, Aenthéos avait ajouté une branche au déjà large éventail des musiques dites progressives ou aventureuses (s'il fallait l'étiqueter, nous oserions "poético-philo-prog"). Ce premier album avait surpris par la musique et surtout les textes. Et voici que frappe à nouveau, en ce printemps 2001, le poète-philosophe Marc Pinta-Tourret.
Avant d'en découvrir l'auditif, abordons le visuel. La pochette, sans être identique à la précédente, la rappelle fortement : même empreinte de main ; cette fois-ci orientée vers l'est. Le livret, riche de poésie, nous renseigne sur les différents intervenants. L'ossature, à une exception reste la même (Frantz Gérard, le clavier du premier album est remplacé par Thomas Spianti). Des invités : les enfants d'Aenthéos, un saxophone (sur un titre), des chœurs. Marc Pinta-Tourret n'est pas signataire de la totalité des textes. De son côté, Thomas Spianti a composé la musique pour deux titres : " Comme un guerrier " et " Le sorcier de la nuit ".
Qu'en est-il maintenant du contenu de " Sur tes traces… " ? Cela se vérifiera à l'écoute, et le livret nous a déjà renseigné, les mots sont majoritaires (sans trop se tromper, ¾ de l'album est chanté). Nous avons ici affaire à un concept-album. L'auteur nous entraîne cette fois-ci sur diverses réflexions où l'on retrouve une certaine forme d'universalité au niveau des sujets traités (rencontre-amour, rencontre-douleur, rencontre-échec…). D'un bout à l'autre de l'album, deux éléments temporels lient les compositions entre elles : le flux/reflux de l'océan associé au tic-tac métronomique d'une horloge. L'imagination fertile, le choix judicieux des mots et une syntaxe exemplaire font de Marc Pinta-Tourret un parolier de très grande qualité à la verve tour à tour tendre et détonante. C'est avant tout un diseur et non un donneur de leçon, encore moins un racontar. Dans son œuvre transparaît la personnalité complexe d'un artiste en quête de lui-même, d'où l'intérêt de s'accorder cette lueur à la fois spirituelle et culturelle.
Comme l'avait annoncé Marc, ce deuxième album est plus épuré. Point d'esbroufe ici. Musicalement, une analyse du style et des influences n'apporterait pas grand chose puisque cela se situe au-delà du rock progressif. Seules comptent les émotions suscitées au gré des différentes atmosphères qui se succèdent. Certaines sont sereines, d'une quiétude proche de la félicité (le poignant " personne ne le sait "), d'autres plus énergiques, dérangeantes, voire crispantes (L'enfant bleu), mais toujours intéressantes pour éviter les superlatifs passionnant… envoûtant… etc. Les douze compositions (de1.52 à 11.18) sont avares de passages instrumentaux conséquents entendus habituellement dans ce courant musical. Citons quant même les 7 minutes qui ouvrent " Je m'offre à toi ", la partie centrale de " Je n'ai rien " et le final du déjà cité " personne ne le sait ".
Le chant, par contre, assez récitatif et monocorde gagnerait à être plus théâtral et mélodique. On peut aussi regretter (et nous, nous le regrettons) la quasi absence du chant de Nathalie dont la voix n'est exploitée que sous formes de vocalises, au demeurant, superbes et bien en place. Ce retrait empêche peut-être l'album d'avoir une plus grande dimension émotionnelle. Un mot sur la 13ème plage symbolisée par le signe de l'infini. Au contraire des groupes qui rallongent inutilement la durée par du néant, vous retrouverez pendant 8.00 minutes les ambiances (horloge, océan), comme pour souligner combien parfois il est salutaire d'être seul après certaines épreuves.
A souligner une production bien meilleure que sur le précédent opus. Voici donc, malgré quelques passages " soporifiques ", un album très bien fait qui finit par s'imposer au fil des écoutes tant sa richesse se dévoile subrepticement ; il laissera toutefois le fan de prog' assez dubitatif par son côté atypique. Mais un des mots d'ordre de notre style n'est-il pas l'originalité… ?
Michel THERME - Philippe AERNOUT

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Prog-résiste Octobre 2001

Si vous avez déjà lu l'interview d'Aenthéos figurant dans le présent magazine, vous en savez déjà beaucoup sur ce deuxième album : " Sur tes traces... ". Et comme moi, vous vous êtes probablement rendus compte que le groupe français ne ressemble vraiment à aucun autre. Bien sûr, on retrouve des caractéristiques musicales se rapprochant de notre style de prédilection, à savoir une musique mélangeant plusieurs styles : trames symphoniques, accents " zeuhliens " et ambiances assez sombres constituent donc, en gros, l'essentiel de cet album. Mais je n'oserais pas utiliser, dans ce cas précis, l'unique terme de " progressif " pour en décrire l'atmosphère musicale, bien que certains développements y soient attachés. En effet, les textes sont une donnée essentielle chez Aenthéos, et les amateurs de chanson française et de poésie trouveront dans cet album un intérêt certain. C'est pour cette raison que j'ai opté, en présentant le style musical de cette formation, pour " Aenthéos " ; car ce qu'il génère ne ressemble finalement qu'à lui seul.
De plus, actuellement, Aenthéos est en train de dépasser les frontières de notre microcosme, en étant cité dans diverses revues musicales destinées au " grand public ", dont un magazine consacré au métal. Aenthéos a aussi participé à un projet dont le but est la mise en musique de poètes contemporains ; projet auquel, pour ne citer qu'eux, Sapho et Noir Désir ont participé. Enfin, Marc Pinta-Tourret, compositeur et parolier, refuse l'ostracisme, dont il reste malgré tout victime (notamment de la part des maisons de disques), en espérant vivement que sa poésie musicale ne soit pas réservée à une poignée d'individus pratiquant la " masturbation intellectuelle ", mais puisse toucher tous ceux qui veulent découvrir une démarche musicale et esthétique différente de celle qu'on a l'habitude d'entendre. Et s'il est vrai que cette démarche est parfois difficile d'accès, chacun peut y trouver un ou plusieurs plans musicaux, des vers sur lesquels on pourra s'arrêter et donner du sens, et sans doute pas uniquement celui de l'auteur (croyez-moi, cela fera vraiment plaisir à Marc Pinta-Tourret si vous lui en parlez un jour). Je pense que le concept d'Aenthéos se prête particulièrement au partage et au dialogue, car ce disque peut difficilement vous laisser indifférent, tant l'émotion est constamment au rendez-vous. Finalement, le plus important pour Aenthéos, me semble-t-il, c'est de nous donner l'occasion, non pas d'entendre seulement, mais d'écouter les sensations qu'il a voulu nous faire partager pendant un peu plus d'une heure.
Si vous faites ce pas, et probablement vous faudra-t-il plusieurs écoutes, vous découvrirez, petit à petit, les richesses d'un disque subtil et profond.
Vivement conseillé !

Fred DELMOTTE

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L'écho républicain
Deuxième album pour AENTHEOS

Un monde d'émotions
et de découverte de soi

Après leur premier CD Entre tes mains, les Chartrains d'Aenthéos viennent de sortir un nouvel album auto-produit intitulé Sur tes traces...
Huit titres accompagnés d'intermèdes où le public pourra retrouver toute la poésie et la profondeur de textes parfois sombres, ainsi que la superbe voix de la chanteuse Nathalie Pinta-Tourret. "Il s'agit d'un travail de continuité, un projet personnel sans aucun plan de carrière ni vocation commerciale." , annonce d'entrée Marc Pinta-Tourret, chanteur-compositeur et guitariste du groupe. Inclassable, Aenthéos se situe à la frontière entre Ange, Magma, Pink-Floyd, Gérard Manset et Léo Ferré, avec selon les morceaux, une petite touche jazzy...

La rencontre

Avec une démarche plus affirmée, le groupe explore à travers l'idée de la rencontre, tout un monde d'émotions et de découverte de soi. "L'histoire de cet album se résume à comment rendre compte des rencontres essentielles qui jalonnent une vie : les parents, les copains, les amours, les trahisons, la femme, l'homme, l'enfant, l'ami, et peut-être, un jour, soi-même. Comment lire également les traces qu'impriment à jamais en nous les émotions, les peines et les joies..."

Cet album où le verbe explose de véhémence offre des textes poétiques, littéraires, sans toutefois être intellectuels. Ils invitent à la réflexion. "J'ai soif de sens et me sens plus diseur que chanteur.", confie Marc Pinta-Tourret qui a d'ailleurs choisi une phrase du poète René Char pour exprimer cette démarche autodidacte, riche et affirmée, qui se fait de plus en plus rare (ou, si elle n'est pas rare méconnue...) : "Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver."
Pascaline PAVARD , vendredi 29 juin 2001

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Votre ville
Le deuxième album d'AENTHEOS

Le groupe chartrain Aenthéos vient de sortir son 2ème album. Personne ne peut rester indifférent à la poésie de Marc Pinta-Tourret auteur compositeur
et chanteur.

Installez-vous confortablement dans un fauteuil et prenez le temps d'écouter. Car la musique du groupe chartrain Aenthéos ne s'entend pas mais s'écoute. Après un premier C.D, "Entre tes mains..." en 1999, Marc Pinta-Tourret auteur, compositeur et fondateur du groupe vient de sortir son 2ème album "Sur tes traces..." qui, comme le premier, ne laissera personne indifférent. Un 2ème C.D certainement plus difficile d'accès que le 1er, mais tous ceux qui acceptent d'y plonger en sortent étonnés et parfois déconcertés. "C'est un album-vie où je raconte l'histoire des rencontres : les parents, les premiers copains, les premières amours et donc les premières trahisons ; la rencontre avec la personne avec qui tu construis, les enfants, ..." souligne Marc Pinta-Tourret. Les textes sont profonds et aboutis, à écouter entre les lignes... Ils sont tantôt chantés, tantôt récités. Marc Tourret se définit d'ailleurs comme un chanteur "tripal", un diseur. Les morceaux durent entre 3'40 et 11'18. Et la musique ? Moins rock que le précédent, pas du tout classique, certainement atypique. En tout cas, il est impossible de classer ce nouvel album dans une catégorie. Et Marc Pinta-Tourret d'ajouter en reprenant des paroles de René Char: "Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver." Et là, le pari est réussi.

Votre ville, septembre 2001

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KOID'9 - Le bouche à oreille n° 39

L'ambiance générale de ce second CD est sombre, beaucoup plus que le précédent, "Entre tes mains..." (chroniqué dans le Koid'9 n° 31), sorti en 98 mais révélé au public progressif seulement un an plus tard lors du défunt festival de Corbigny. Depuis , le groupe n'a pas changé de personnel (chant masculin et féminin, guitare, basse et batterie), animé par Marc Tourret, auteur, compositeur, chanteur, récitant et poète. La musique minimaliste, plus axée sur la création d'ambiances variées que sur des mélodies vraiment élaborées, est au service des textes. Les morceaux de 4 à 11 minutes vont de la chanson française selon Léo Ferré à des digressions expérimentales, en passant par des climats gothiques et quelques réminiscences "pinkfloydesques". Les textes sont donc prépondérants (qui a dit envahissants ?), graves et mélancoliques, mais au final moins lugubres que ne le laisserait supposer la musique. Il y est question de souvenirs d'enfance, de mythes grecs, de la joie d'être père, de marcher sur ses traces (comme Dupont et Dupont au pays de l'or noir ,), des maux de notre société moderne, et de mille autres choses. Je laisse le soin à l'auditeur de décider s'ils illustrent effectivement cette citation de René Char placée en prologue : "Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver."
Ce CD est à réserver aux amateurs d'ambiance mornes et de belle poésie. Ceux qui recherchent la claque musicale (assénée ce trimestre par un aller-retour avec Trent Gardner et Transatlantic) ne seront même pas effleurés par la main dont l'empreinte figure encore une fois sur l'illustration du boîtier.


Bruno DASSY
, Oct. 2001

KOID'9 - Le bouche à oreille n° 31

Marc Tourret, auteur, compositeur et fondateur du groupe, a présenté ce disque "Entre tes mains..." lors du dernier festival de Corbigny. Je n'ai pas été le seul à tomber sous le charme de cette musique qui se situe à la frontière bien imprécise entre la chanson de qualité et le progressif. Cette formation (chant, guitare, claviers, basse et batterie) délivre des morceaux de 7 à 16 minutes aux ambiances feutrées et jazzy. La musique est illuminée par de beaux textes tantôt chantés tantôt récités, mais jamais envahissants, qui parlent avec simplicité et poésie d'un sujet grave et sérieux : la vie.

Bruno DASSY , Oct. 1999