Comme
beaucoup, on peut penser d'Aenthéos qu'il a tout faux - et écrire
:
" Malgré
la qualité de votre démarche esthétique, originale,
authentique (et blablabla) ; votre projet n'est pas vendeur.Vous n'êtes
pas assez connus pour qu'on s'intéresse à vous. Vos morceaux
ne respectent pas le créneau radio. Votre style n'en est pas un
; trop éclectique, trop décalé, trop électrique
ou pas assez ; ce n'est pas de la chanson, pas non plus vraiment du rock,
pas du jazz, ni de la reprise; vos morceaux sont trop longs, il n'ont
même pas la structure habituelle, couplet-refrain ; vos textes sont
difficiles, trop ambitieux, voire intellos. Les musiciens sont bons, mais
pas assez pour faire un groupe virtuose. Quant aux chanteurs, trop amateurs,
etc." (sic)
Mais, pour
toutes ces raisons, je crois que nous sommes sur la bonne voie.
Il me revient
la réponse que faisait Schiller à un jeune poète
:
" Tu
ne peux plaire à tous par tes actes et tes oeuvres ; sinon fais-les
moins vrais. Plaire à beaucoup est grave."
Et Jean Cocteau
de confirmer : " Ce qu'on te reproche cultive-le, c'est toi. "
Mais,
beaucoup plus simplement, il n'y a même pas, ici, comme une volonté
systématique de faire " band " à part, de jouer
le contre-pied, d'objecter pour le plaisir ; aucun calcul délibéré
donc, juste le fait que je n'aime rien de ce qu'on veut nous faire aimer
; ainsi, j'assume pleinement le fait que ma route créative soit
celle des solitudes. Ce que je fais n'a aucune justification d'intérêt,
cela procède de la seule nécessité d'être en
accord avec soi-même.
Pour
être définitif sur ce point : pas de logique, pas de préméditation
:
ce que je fais m'apprend ce que je cherche...
Marc
d'Aenthéos |
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